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ces lois ont été faites, dans l’intérêt de qui agissent les
gens qui les appliquent. Une lois initié aux lois, tout ou
vrier verra clairement qu’elles défendent les intérêt^ de la
classe des possédants, des propriétaires, des capitalistes,
de la bourgeoisie, et que la classe ouvrière n’arrivera jamais
à améliorer sa situation d’une laçon durable et radicale tant
qu’elle n’aura pas conquis le droit d’élire ses mandataires,
qui participeront à l’élaboration des lois et au contrôle de
leur application.
Ensuite (quatrièmement), le bon côté des conseils de
prud’hommes, c’est qu’ils habituent les ouvriers à parti
ciper par eux-mêmes aux allaires publiques, aux allaires
de l’Etat (car le tribunal est une institution olliciclle dont
l’activité lait partie do l’activité de l’Etat), qu’ils habi
tuent les ouvriers à élire leurs camarades les plus intelli
gents, les plus honnêtes, les plus iermes dans la délense de
la cause ouvrière, à des postes où l’effort de ces ouvriers
apparaît nettement à toute la classe ouvrière, à des postes
où les représentants ouvriers peuvent exposer les besoins
et les revendications de tous les ouvriers. L’intérêt de la
classe des capitalistes, l’intérêt de la bourgeoisie tout en
tière, est de maintenir les ouvriers dans l’ignorance et dis
persés, afin de pouvoir congédier sans retard les ouvriers
plus intelligents que les autres et qui profitent do leur in
telligence et de leur savoir, non pour trahir la cause ouvriè
re en gagnant les faveurs des contremaîtres, des patrons
et de la police, mais pour aider les autres ouvriers à acquérir
plus de connaissances et leur apprendre à détendre ensemble
la cause ouvrière. Mais pour que tous les ouvriers connais
sent ces ouvriers d’avant-garde, si nécessaires à la cause
ouvrière, et pour qu’ils leur accordent leur confiance, il
est essentiel que tous soient témoins de l’activité de ces
ouvriers, que chacun sache s’ils sont capables d’exprimer
et de défendre les véritables besoins et les vœux réels des
ouvriers. Si les ouvriers pouvaient élire de tels hommes au
poste de juges, les meilleurs d’entre les ouvriers seraient
connus de tous, on leur accorderait une plus grande confiance
et la cause ouvrière y gagnerait énormément. Voyez nos
grands propriétaires fonciers, nos industriels et nos mar
chands: ils ne se contentent pas de la possibilité qu’a chacun
d’eux do se rendre chez un gouverneur ou un ministre et