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dénature ce programme, qu’il ne veut pas le comprendre.
Il s’accroche aux paroles de P. Axelrod, au début de sa
brochure, où celui-ci dit que le programme du groupe
« Libération du Travail » « a été une réponse » à la question:
où prendre des forces pour lutter contre l’autocratie ? Mais
c’est pourtant un fait historique que le programme du grou
pe « Libération du Travail » fut une réponse à cette ques
tion posée à la fois par les révolutionnaires russes et par
l’ensemble du mouvement révolutionnaire de Russie. Et
si le. programme du groupe « Libération du Travail » a fourni
une réponse à cette question, est-ce à dire que le mouvement
ouvrier n’a été pour ce groupe qu’un moyen ? Cette « in
compréhension » de la part de R.M. prouve tout simplement
qu’il ignore des faits universellement connus concernant
l’activité du groupe « Libération du Travail ».
Poursuivons. Comment ce « renversement de l’autocra
tie » peut-il devenir la tâche des cercles ouvriers ? C’est ce
que B.M. ne comprend pas. Ouvrez le programme du groupe
a Libération du Travail » : « Le principal moyen de la
lutte politique des cercles ouvriers contre 4'absolutisme,
y est-il dit, est, aux yeux des social-démocrates russes, le
travail d’agitation au sein de la classe ouvrière, la diffu
sion persistante, dans ce milieu, des idées socialistes et
la multiplication des organisations révolutionnaires. Etroi
tement liées entre elles en un tout harmonieux et ne se bor
nant pas à des conflits partiels avec le gouvernement, ces
organisations saisiront le moment propice pour déclencher
contre lui une offensive générale et décisive. » Cette tacti
que, précisément, était celle des organisations russes qui,
au printemps 1898, fondèrent le « Parti ouvrier social-démo
crate de Russie ». Et elles ont fait la preuve que ces orga
nisations constituent en Russie une force politique im
portante. Si elles forment un seul parti et entreprennent
une vaste agitation contre le gouvernement absolu, en
utilisant à cette fin tous les éléments de l’opposition, libé
rale, la conquête de la liberté politique sera à coup sûr une
tâche réalisable pour un tel parti. Si les rédacteurs de la
Rabotchdia Mysl « risquent de ne pas le comprendre », nous
nous « risquons », quant à nous, à leur donner ce conseil :
instruisez-vous, messieurs, car par elles-mêmes ces choses
là ne sont pas du tout difficiles à comprendre.
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