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non seulement dans le passage indiqué, mais encore dans
de très nombreux autres passages de la « recherche cri
tique » de M. Prokopovitch. Le lecteur sait probablement
quelle célébrité (quelle triste célébrité) s’est acquise M. V.V.
par son interprétation incroyablement étriquée et avilie
de la doctrine du matérialisme dit « économique » : une
fois « remaniée » par M. V. V. cette doctrine ne consistait
pas à ramener en fin de compte tous les facteurs au dévelop
pement des forces productives, mais à la possibilité de né
gliger de nombreux facteurs extrêmement importants (bien
que dérivés en dernière instance). C’est une délormation
toute semblable que nous offre à son tour M. Prokopovitch,
lorsqu’il tente de prendre Kautsky en flagrant délit de sous
estimation des «forces matérielles» (144), alors, que lui
même confond avec désinvolture les « organisations éco
nomiques » (145) et la « force économique » (notamment
dans les pages 146 et 149). Nous ne pouvons malheureusement
nous étendre autant qu’il le faudrait sur l’analyse de cette
erreur de M. Prokopovitch, et nous devons renvoyer le lec
teur au livre susmentionné de Kautsky contre Bernstein
(Abschnitt III, paragraphe a), où sont examinés on détail
les originaux des refrains entonnés par M. Prokopovitch.
Nous espérons aussi que le lecteur, s’il lit attentivement
le livre de M. Prokopovitch, so persuadera aisément que
la théorie pourfendue par notre « chercheur critique »
(là encore, d’ailleurs, M. Prokopovitch passe modestement
sous silence les conceptions dos fondateurs do la théorie
et s’abstient de les analyser, préférant se borner à des ex
traits de discours et d’articles des partisans actuels de
cette théorie), n’est aucunement responsable de ce caractè
re scandaleusement étriqué du matérialisme « économique »
(voir, par exemple, les déclarations de militants belges qui
font autorité, pages 74, 90, 92, 100 de la seconde partie).
A propos des extraits cités par M. Prokopovitch, il
faut noter qu’il détache souvent des passages de leur contex
te, en offrant au lecteur une version déformée d’opinions
et d’arguments qui ne figurent pas dans les publications
russes. La critique cavalière de M. Prokopovitch produit
de ce fait une impression particulièrement rebutante. Dans
certains cas, il ne sera pas inutile pour le lecteur de son
livre de consulter même l’ouvrage récemment traduit en