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commerce extérieur. Mais, si nous supposons une reproduc
tion annuelle normale à une échelle donnée, nous supposons
aussi par là que le commerce extérieur remplace les arti
cles (Artikel — marchandises) indigènes seulement par des
articles d'une forme d'usage et d'une forme naturelle diffé
rentes, sans allecter les rapports de valeur. Il n’allecte
donc pas non plus les rapports de valeur selon lesquels les
deux catégories : moyens de production et biens de con
sommation, échangent réciproquement leur produit, et pas
davantage les rapports entre capital constant, capital va
riable et plus-value, selon lesquels se décompose la valeur
du produit de chacune de ces sections. L’introduction du
commerce extérieur dans l’analyse de la valeur du produit
annuellement reproduite ne peut que créer de la confusion,
sans apporter aucun élément nouveau, soit au problème,
soit à sa solution. Il faut donc en faire entièrement ab
straction... » (Pas Kapital, II1, S. 469)11. Les mots soulignés
l’ont été par nous.) La «solution du problème» donnée
par M. Tougan-Baranovski s’énonce ainsi : « ...dans chacun
des pays qui importent des marchandises de l’étranger, il
peut y avoir du capital en excédent ; pour un tel pays, le
marché extérieur est absolument nécessaire » ( Les crises in
dustrielles, p. 429. Cité dans le MirBoji, passage cité, p. 121) ;
ce qui est une simple paraphrase de la thèse do Marx. Ce der
nier dit qu’en analysant la réalisation, il ne faut pas tenir
compte du commerce extérieur, car celui-ci ne fait que rem
placer certaines marchandises par d’autres. M. Tougan-Bara
novski écrit, examinant cette même question de la réalisation
(Les crises industrielles, chap. Ier de la 2° partie), qu’un
pays qui importe des marchandises doit aussi en exporter,
c’est-à-dire avoir un marché extérieur. On peut se deman
der, après cela, si « la solution du problème » donnée par
M. Tougan-Baranovski « n’a nullement été empruntée à
Marx ». M. Tougan-Baranovski dit plus loin que « les li
vres II et III du Capital ne sont que des ébauches qui sont
loin d’être achevées » et que, « pour cette raison, nous ne
retrouvons pas au livre III les conclusions de l’analyse
remarquable présentée dans le livre II » (ouv. cité, p. 123).
Cette affirmation, elle aussi, est inexacte. A côté d’ana
lyses particulières de la reproduction sociale (Das Kapital,
III, 1, 289)12 — explication du sens et de la mesure dans