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de la plus-value en particulier, est parfaitement expli
cable sans que l’on fasse intervenir le marché extérieur ;
la nécessité du marché extérieur pour un pays capitaliste
ne découle nullement des conditions de la réalisation (comme
le supposent MM. V.V. et N.—on), mais des conditions
historiques, etc. Etant aussi pleinement d’accord, MM. Boul
gakov et Tougan-Baranovski, semble-t-il, n’ont aucun mo
tif de querelle et peuvent conjuguer leurs efforts afin de
faire une critique plus fondamentale de l’économie populiste.
En fait, il s’est déclenché une polémique entre les deux auteurs
(Boulgakov, ouv. cité, pp. 246-257 et passim ; Tougan-Bara
novski dans le Mir Boji, n°6, 1898 : « Capitalisme et mar
ché », à propos du livre de S. Boulgakov). A notre avis,
M. Boulgakov comme M. Tougan-Baranovski sont allés
un peu trop loin dans leur polémique qui a pris un caractère
trop personnel. Essayons de voir s’il existe entre eux des
divergences réelles et, dans l’affirmative, qui des deux
a davantage raison.
Tout d’abord, M. Tougan-Baranovski accuse M. Boul
gakov d’être « peu original » et de trop aimer jurare in
verba magistri* (d7Zr Boji, p. 123). «La solution que j’ai
exposée quant au rôle que joue le marché extérieur
pour un pays capitaliste, solution que M. Boulgakov a
admise sans réserve, n’a nullement été empruntée à Marx »,
déclare M. Tougan-Baranovski. Il nous semble que cette
affirmation est inexacte, car M. Tougan-Baranovski a
pris cette solution justement chez Marx ; il ne fait aucun
doute non plus que M. Boulgakov a puisé à la même sour
ce, si bien que la discussion ne peut pas porter sur l’« ori
ginalité », mais sur l’interprétation de telle ou telle thèse
de Marx, sur la nécessité d’exposer Marx de telle ou telle
façon. M. Tougan-Baranovski dit que Marx, « dans son
livre II, n’aborde nullement la question du marché exté
rieur » (ouv. cité). C’est inexact. Dans la même section
(la 3e) du livre II où il analyse la réalisation du produit,
Marx explique nettement le rôle joué à cet égard par le
commerce extérieur et, de ce fait, par le marché extérieur.
Voici ce qu’il dit :
« La production capitaliste ne saurait exister sans
* Jurer par les paroles du maître. {N.R,)