Page 41 · vol. 4
d’autres indices permettant de définir clairement la notion
de «fabrique ou d’usine». Les branches de la production où
les «fabriques ou usines» se confondent avec les établisse
ments «artisanaux» ou «agricoles» (industrie du feutre, bri
queteries, tanneries, moulins, huileries et beaucoup d’autres)
doivent faire l’objet d’une attention toute spéciale. Nous
pensons que les deux indices qu’on vient de mentionner ne
doivent en aucun cas être élargis, parce qu’avec le système
actuellement employé pour recueillir les renseignements, il
est douteux que même ces établissements relativement im
portants puissent être enregistrés sans aucune omission. Et
une transformation de ce système peut sa traduire, soit par
des modifications partielles et ne touchant à rien d’essen
tiel, soit par l’introduction de recensements industriels in
tégraux. En ce qui concerne l’étendue des renseignements,
autrement dit le nombre des questions posées aux indus
triels, il convient ici également d’établir une différence ra
dicale entre le recensement industriel et la statistique du
type actuel. C’est seulement dans le premier cas qu’il est
possible et nécessaire de viser à obtenir des indications com
plètes (question sur l’historique de l’établissement, ses rap
ports avec les entreprises et la population des alentours,
l ’aspect commercial de l’affaire, les matières premières et
les matériaux auxiliaires, la quantité et le genre de la
production, les salaires, la longueur de la journée de
travail, les équipes, le travail de nuit et les heures sup
plémentaires, etc., etc.). Dans le second cas, il importe de
se montrer très prudent : mieux vaut recevoir peu de don
nées relativement dignes de foi, complètes et de même
nature, que d’abondants renseignements fragmentaires,
douteux et impossibles à comparer. Le seul point absolu
ment indispensable concernej l'outillage^ et la quantité
des articles fabriqués.
En disant que notre statistique des fabriques et des usines
n’est absolument pas satisfaisante, nous ne prétendons
nullement que ses données ne méritent pas d’être exami
nées ni élaborées. Bien au contraire. Nous avons analysé
en détail les défauts du système actuel afin de souligner
la nécessité d’une interprétation particulièrement minu
tieuse des chiffres. Le but principal et essentiel de cette
mise en œuvre doit être de séparer l’ivraie du bon grain,