☭ Lénine : Œuvres complètes informatisées

| Éditions Communistus

Page 17 · vol. 4

chaque industrie. D’abondants exemples de la confusion
créée par l’absence de ces règles seront donnés un peu plus
loin. 3° Le nombre des ouvriers de l’entreprise ne doit pas
être inférieur à 15. On no sait pas s’il faut compter seulement
les ouvriers qui travaillent à l’intérieur de l’établissement
ou également ceux qui travaillent au dehors ; on n’explique
pas comment les distinguer les uns des autres (c’est d’ail
leurs une question malaisée), s’il faut compter les travail
leurs auxiliaires, etc. Dans le livre déjà cité, M. Mikouline
fournit des exemples de la confusion qui découle de ce man
que de clarté. La Liste cite bon nombre d’entreprises qui
ont des ouvriers seulement à l’extérieur, en dehors de leur
enceinte. Il va de soi que la tentative d’englober tous les
établissements de ce genre (c’est-à-dire tous les magasins
qui distribuent du travail, toutes les entreprises fournissant
de l’ouvrage aux industries dites artisanales, etc.) ne peut
que faire sourire, étant donné le système actuellement uti
lisé pour recueillir les renseignements ; quant aux chiffres
fragmentaires concernant quelques provinces et quelques
branches do la production, ils sont insignifiants et ne font
qu’embrouiller les choses. 4° Au nombre des « fabriques et
usines » figurent tous les établissements possédant une chau
dière à vapeur ou une machine à vapeur. Voilà un indice
très précis et très bien choisi, car l’utilisation de la vapeur
est réellement caractéristique du développement de la gran
de industrie mécanique. 5° De même, les établissements
possédant « d’autres moteurs mécaniques » (pas à vapeur).

Cet indice est très vague et trop général : il permet de classer
parmi les fabriques les établissements utilisant comme force
motrice l’eau, le vent ou un cheval. Comme il ne saurait
être question de recenser tous les établissements de ce genre,
il doit inévitablement en résulter une confusion dont nous
verrons des exemples tout à l’heure. 6° Au nombre des « fa
briques et usines » figurent les entreprises ayant « des instal
lations d’usines et de fabriques ». Ce dernier indice, abso
lument indéterminé et vague, réduit à néant tous les précé
dents et rend inévitablement les données chaotiques et non
comparables. Cette définition sera immanquablement com
prise de façon différente suivant les provinces, et d’ailleurs
est-ce bien là une définition ? On appelle fabrique ou usine
un établissement qui possède des installations de fabrique