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rien qui indiquât notre raison sociale, et que nous devrions
(devoir non pas formel, mais moral) fournir à cet organe
tous nos matériaux de politique générale.
Tout était clair désormais, et je répondis tout net qu’ il
ne pouvait être question de fonder un troisième organe, que
tout revenait à savoir si c’était la social-démocratie qui
mènerait la lutte politique ou bien les libéraux seuls et se
sulfisant à eux-mêmes (je me suis exprimé avec plus de
clarté et de netteté, avec plus de précision). Le jumeau
comprit, piqua une colère et déclara qu’après la façon dont
je m’étais exprimé avec une anerkennenswerter Klar
heit* (textuel 1), il n’y avait plus à revenir sur sa sugges
tion, il fallait seulement parler des commandes — des
commandes de recueils: nous revenons à une revue du troisiè
me genre (dis-je). Eh bien alors, on peut se contenter de
commander une seule brochure disponible, déclara le jumeau.
— Laquelle ? demandai-je. — Pourquoi voulez-vous le sa
voir ? répondit l’épouse avec insolence. Si vous acceptez le
principe, alors nous déciderons, sinon, vous n’avez pas
besoin de le savoir. Je m’inlormai des conditions d’im
pression : édition NN et rien de plus, votre raison sociale
ne doit pas être mentionnée; en dehors du Verlag**, il ne
doit y avoir aucune liaison avec votre firme, déclara le
jumeau. Je m’élevai aussi contre cette prétention, exi
geant qu’il fût fait mention de notre lirme. Arséniev me
lit des objections, et l’entretien lut interrompu.
En conclusion, nous nous sommes mis d’accord pour
ajourner la décision ; le jumeau a encore été pris à partie
par Arséniev et Vélika qui lui ont demandé des explica
tions et ont discuté ; quant à moi, je gardais surtout le si
lence, je riais (de telle sorte que le jumeau le voyait fort
bien), et l’entretien se termina rapidement.
Publié pour la première fois en 1924 Conforme au manuscrx
dans le Recueil Lénine I
* Avec une clarté digne d’éloge. {N.R.)
♦* Maison d’éditions. (TV.R.)