☭ Lénine : Œuvres complètes informatisées

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tous nos efforts vers la formation d’un parti uni et forme,
combattant sous le drapeau du programme social-démocrate
révolutionnaire, maintenant la continuité du mouvement
et œuvrant méthodiquement à son organisation. Cette con
clusion n’est pas neuve. Elle a déjà été tirée par les social
démocrates russes il y a deux ans, quand les représentants
des principaux groupements social-démocrates de Russie,
réunis en congrès au printemps de 1898, fondèrent le Parti
ouvrier social-démocrate de Russie, publièrent le Mani
feste de ce parti eL reconnurent la Rabotchdia Gazéta comme
son organe oiliciel. Nous considérant comme des membres
du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, nous parta
geons sans réserve les idées essentielles du Manifeste et lui
attribuons une très grande importance en tant que procla
mation publique des buts auxquels doit tendre notre Parti.

Aussi, pour nous, membres du Parti, la question des objec
tifs prochains et immédiats se pose do la façon suivante :
quel plan d’action devons-nous adopter pour assurer une
restauration aussi solide que possible du Parti ? Certains
camarades (et même certains groupes et organisations ) sont
d’avis qu’il faut, à cet effet, élire un nouvel organisme cen
tral et le charger de reprendre la publication de l’organe
du Parti u7. Ce plan, à notre sens, est erroné ou, tout au
moins, hasardeux. Créer et affermir le Parti, c’est créer
et affermir l’union de tous les social-démocrates russes ;
or, une pareille union ne saurait être purement et simple
ment décrétée, instaurée du simple fait d’une décision adop
tée, disons, par une assemblée de délégués ; il faut la mettre
sur pied. R faut mettre sur pied, premièrement, une littéra
ture politique commune à tout le Parti, commune non seu
lement en ce sens qu’elle servira tout le mouvement russe
et non telle ou telle région ou qu’elle traitera du mouvement
dans son ensemble et aidera dans leur lutte les prolétaires
conscients au lieu d’examiner simplement les questions
locales, mais commune encore en ce sens qu’elle groupera
toutes les forces littéraires disponibles et exprimera tou
tes les nuances de pensée et de vues existant parmi les social
démocrates russes considérés non comme des militants iso
lés, mais comme des camarades liés par un programme com
mun et par une lutte commune dans les rangs d’une même
organisation. Il faut mettre sur pied, deuxièmement, une