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lion, famines, discipline draconienne du capital, prosti
tution, augmentation du nombre des domestiques, etc., etc.) ;
troisièmement, parce que cette caractéristique précise de
l’action désastreuse exercée par le capitalisme et de la ré
volte nécessaire, inéluctable, des ouvriers nous permettra
de nous séparer de ces gens indécis qui, «sympathisant»
avec le prolétariat, et revendiquant des « réiormes » en
sa faveur s’elforcent de tenir le « juste milieu » entre le
prolétariat et la bourgeoisie, entre le gouvernement auto
cratique et les révolutionnaires. Or, il importe au plus
haut point, précisément à l’heure actuelle, de se séparer
de ces gens si l’on veut former un parti ouvrier uni et for
tement organisé, menant une lutte résolue et irréductible
pour la liberté politique et pour le socialisme.
11 faut dire ici quelques mots sur notre attitude à l’égard
du programme d’Eriurt. Par ce qui précède, chacun a déjà
pu voir que nous jugeons nécessaire d’apporter au projet
du groupe « Libération du Travail » des modiiications rap
prochant le programme des social-démocrates russes de celui
des social-démocrates allemands. Nous ne craignons nulle
ment de dire que nous voulons imiter le programme d’Er
furt : imiter ce qui est bien n’a rien de répréhensible, et
aujourd’hui surtout, alors qu’on entend si souvent adresser
des critiques opportunistes et équivoques à ce programme,
nous estimons de notre devoir de nous prononcer ouverte
ment en sa laveur. Mais imiter ne veut pas du tout dire
copier purement et simplement. Imiter et emprunter est
tout à lait légitime dans la mesure où nous constatons en
Russie les mêmes processus fondamentaux du développe
ment du capitalisme, les mêmes tâches fondamentales des
socialistes et de la classe ouvrière ; mais on ne saurait en
aucun cas oublier les particularités de la Russie, qui doi
vent trouver leur expression intégrale dans les particula
rités de notre programme. Par anticipation, indiquons
tout de suite qu’il s’agit d’abord de nos tâches politiques et
de nos moyens de lutte, ensuite de l’action contre toutes
les survivances du régime patriarcal, précapitaliste, et,
partant, de la manière spécifique de poser la question
paysanne.
Cette réserve indispensable étant faite, poursuivons.
Après l’indication sur la « croissance de la misère » doit
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