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rer dans le môme sac des questions différentes. Deuxiè
mement. De quelle façon la valeur des isbas paysannes
peut-elle ne pas être comprise dans celle du produit ? Uni
quement du lait que le paysan « ne compte pas » la valeur
de son bois ou de son travail nécessité par la construc
tion et l’entretien de l’isba. Dans la mesure où le pay
san en est encore à l’économie naturelle, il peut évidem
ment « ne pas compter » son travail, et M. Boulgakov a
tort d’oublier de dire au lecteur que Kautsky met ce fait
pleinement en lumière aux pages 165-167 de son livre (cha
pitre VIII, « Prolétarisation du paysan »). Mais il s’agit à
présent des « conditions économiques et sociales » du capi
talisme, et non de l’économie naturelle et de l’économie mar
chande simple. Or, dans les conditions sociales du capi
talisme, « no pas compter » son travail, c’est le donner gra
tuitement (à un marchand ou à un autre capitaliste), c’est
travailler moyennant une rémunération incomplète de
sa force de travail, c’est abaisser le niveau des besoins
au-dessous de la norme. Comme nous l’avons vu, Kautsky
a entièrement reconnu et judicieusement apprécié celle
particularité do la petite production. Dans sa réplique
à Kautsky, M. Boulgakov reprend le procédé habituel et
l’habituelle erreur des économistes bourgeois et petits
bourgeois. Ces économistes ont rebattu les oreilles à tout
le monde on exaltant la « vitalité » du petit paysan qui,
disent-ils, peut ne pas compter son travail, ne pas courir
après le profit et la rente, etc. Ces braves gens ont seule
ment oublié qu’un pareil raisonnement confond les « con
ditions économiques et sociales » de l’économie natu
relle, de la production marchande simple et du capita
lisme. Kautsky explique parfaitement toutes ces erreurs,
en distinguant rigoureusement l’une ou l’autre structure
de rapports économiques et sociaux. « Si la production
agricole du petit paysan, écrit-il, n’est pas entraînée dans
le domaine de la production marchande, si elle constitue
seulement une partie de son économie domestique, elle
reste également en dehors de la sphère où s’exercent les
tendances centralisatrices du mode de production actuel.
Si peu rationnelle que soit son exploitation parcellaire,
à quelque gaspillage de force qu’elle conduise, il s’y
accroche fermement, tout comme sa femme s’accroche à