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(érentes branches. Mais Strouvé no va tout de même pas,
pour autant, appeler cette théorie une théorie de la répar
tition proportionnelle !
4. Strouvé conteste mon opinion, selon laquelle Marx
accusait à juste titre Ricardo d’avoir répété l’erreur
d’Adam Smith : « Marx avait tort », écrit-il. Or, Marx cite
textuellement un passage tiré de Ricardo (II1, 383 31).
Strouvé ignore ce passage. A la page suivante, Marx rappor
te l’opinion de Ramsay, qui a, lui aussi, relevé cette
méprise de Ricardo. J’ai indiqué encore un autre pas
sage des œuvres de ce dernier, où il dit sans ambages :
« tout le produit du sol et du travail de chaque pays se di
vise en trois éléments : le salaire, le prolit et la rente »
(ici, Je capital constant est omis par erreur. Voir Œuvres
de Ricardo, traduction Sieber, p. 221). Strouvé reste
muet sur ce passage également. Il cite seulement une note
de Ricardo où celui-ci- montre l’absurdité du raisonnement
de Say sur la dillérence entre le revenu global et le revenu
net. Dans le chapitre 49 du livre III du Capital, qui expose
les conclusions tirées de la théorie de la réalisation, Marx
reproduit justement cette note de Ricardo en l’accompa
gnant du commentaire suivant : «D’ailleurs, comme nous
le verrons plus loin », — il entend évidemment Je livre IV
du Capital32, qui n’est pas encore édité, — « Ricardo n’a
réfuté nulle part l’analyse erronée du prix des marchandi
ses que l’on trouve dans Smith, plus précisément la décom
position de ce prix en une somme des valeurs des revenus
(Revenuen). Il ne songe pas au caractère erroné de cette
explication et l’accepte pour exacte dans ses propres analy
ses, pour autant qu’il «perd de vue» l’élément constant
de la valeur des marchandises. Il revient de temps à autre
à ce même mode de représentation » (c’est-à-dire au mode
de représentation de Smith. Das Kapital, III, 2, 377. Trad.
russe, 69633). Nous laissons au lecteur le soin de juger
qui a raison : est-ce Marx, selon lequel Ricardo reprend
l’erreur de Smith*, ou bien Strouvé, selon lequel Ricardo
* La justesse de l’appréciation de Marx ressort également, avec
une évidence frappante, du fait que Ricardo partageait l’opinion
erronée de Smith sur l’accumulation du capital individuel. Ricardo
pensait que la partie accumulée de la plus-value était entièrement dé
pensée par le salaire, alors qu’elle est dépensée : 1° pour le capital