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tent à domicile des commandes des fabriques (Karychev,
p. 20), mais encore les ouvriers auxiliaires, etc. Le nombre
de ces travailleurs tel qu’il ressort de la Liste (66 460 dans
l’Empire) ne peut aucunement être considéré comme « un
indice du développement atteint chez nous par ce qu’on
appelle le secteur extérieur des fabriques » (Karychev, p. 20),
car, avec le système actuel de statistique des fabriques et
des usines, il ne saurait être question d’un recensement tant
soit peu complet des ouvriers de ce genre. M. Karychev dit
avec beaucoup de légèreté : « 66* 500 pour toute la Russie avec
ses millions d’artisans et il ressort de toutes les sources, c’est
peu » (ibid .). Pour écrire cela, il faut avoir oublié qu’une
grande partie sinon la plus grande de ces « millions d’arti
sans », comme de gens de métier, travaille pour des reven
deurs, c’est-à-dire que ce sont également des « ouvriers
travaillant en dehors des établissements». Il suffit de jeter
un coup d’œil sur les pages de la Liste se rapportant aux
régions connues par leurs industries « artisanales » pour
se convaincre du caractère entièrement fortuit et fragmen
taire du recensement des « ouvriers travaillant en dehors
des établissements ». Par exemple, en ce qui concerne la
section II (traitement de la laine), la Liste ne compte dans
la province de Nijni-Novgorod que 28 ouvriers de cette ca
tégorie, dans la ville d’Arzamas et dans la banlieue de
Vyïezdnaïa (p. 89), alors que les Travaux de la commission
d'études sur l'industrie artisanale en Russie (fascicules V
et VI) nous apprennent qu’il y a dans ces localités plusieurs
centaines (un millier peut-être) d’« artisans » travaillant
pour des patrons. Dans le district Sémionovski, la Liste
n’indique pas du tout d’ouvriers travaillant en dehors des
établissements, alors que la statistique du zemstvo nous
apprend que plus de 3 000 « artisans » y peinent pour des
patrons dans l’industrie du feutre et des semelles. Dans
l’industrie des accordéons de la province de Toula, la Liste
ne relève qu’une « fabrique » avec 17 ouvriers à domicile
(p.395), alors que les mêmes Travaux de la commission...
etc., enregistraient dès 1882 2 000 à 3 000 artisans employés
par les fabricants d’accordéons (fasc. IX). Il est donc tout
simplement ridicule de considérer le chiffre de 66 500 ou
vriers travaillant en dehors des établissements comme tant
soit peu digne de foi et de disserter sur la répartition de
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