☭ Lénine : Œuvres complètes informatisées

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Page 31 · vol. 4

(nous no comptons que les ouvriers dans les entreprises).

En retranchant du premier chiffre les ouvriers des lamine
ries do rails (24 445) et des sauneries (3 704), qui ne figurent
pas dans la Liste, et du second chiffre les ouvriers des im
primeries (16 521), qui sont exclus de V Index. on obtient
847 615 ouvriers pour 1890, et 869 034 pour 1894-95, soit
une augmentation do 2,5%. Il va de soi que ce pourcentage
ne peut traduire l’accroissement réel, vu qu’en 1894-95
on a éliminé beaucoup de petits établissements ; mais d’une
façon générale, la similitude de ces chiffres montre que les
données d’ensemble sur la totalité des ouvriers sont relati
vement valables et qu’on peut relativement s’y fier. M. Ka
rychev, à qui nous avons emprunté le chiffre total des ou
vriers, n’indique pas avec précision les branches de production
enregistrées en 1894-95 par rapport aux publications an
térieures, et ne signale pas l’omission dans la Liste de
beaucoup d’établissements considérés auparavant comme des
fabriques. Pour ses comparaisons avec le passé, il utilise
toujours les memes données absurdes du Recueil statistique
militaire et répète les mêmes inepties sur la prétendue
réduction du nombre des ouvriers par rapport à la popula
tion, inepties déjà réfutées par M. Tougan-Baranovski (voir
ci-dessus). Vu que les renseignements relatifs au nombre
des ouvriers sont plus dignes de foi, ils méritaient d’être
pouillés plus soigneusement que ceux touchant le nombre
des fabriques, mais c’est le contraire qui s’est produit avec
M. Karychev. Il no groupe même pas les fabriques d’après
le nombre des ouvriers, ce qui serait nécessaire au premier
chef, puisque la Liste considère le nombre des ouvriers com
me un indice essentiel d’une fabrique. D’après les chilfres
indiqués par nous ci-dessus, on voit que la concentration
des ouvriers est considérable.

Au lieu de grouper les fabriques suivant le personnel
ouvrier, M. Karychev s’est livré à des calculs plus simples,
tendant à déterminer le nombre moyen d’ouvriers par
fabrique. Comme les renseignements sur le nombre des fa
briques, ainsi que nous l’avons vu, sont particulièrement
sujets à caution, fortuits et disparates, tous ces calculs four
millent d’erreurs. M. Karychev compare le nombre moyen
des ouvriers par fabrique en 1886 et en 1894-95, et en
déduit que « les fabriques du type moyen s’agrandissent »