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sentés sous forme d’accumulation de chiffres est un fatras su
perflu. L’introduction à la Liste critique sévèrement les
états fournis jusque-là au ministère par les fabricants, en di
sant qu’ils « contenaient toujours des renseignements con
fus, les mêmes d’année en année, et ne permettant pas de
déterminer exactement ne fût-ce que la quantité des marchan
dises produites. Or, des données les plus complètes et dignes
de confiance, autant que possible, sur la production sont
absolument indispensables » (p. 1). Nous n’avons aucune
ment l’intention de défendre l’ancien système, entièrement
périmé, de notre statistique des fabriques et des usines,
système qui par sa structure et ses caractéristiques est ty
pique pour la période antérieure à l’abolition du servage.
Mais, aujourd’hui encore, les améliorations apportées à
cotte statistique sont malheureusement presque impercep
tibles. L’énorme Liste qui vient d’être publiée ne permet pas
encore do dire que le moindre perfectionnement sérieux
ait été apporté à ce vieux système unanimement reconnu
comme défectueux. Les états fournis « ne permettaient pas
de déterminer exactement ne fût-ce que la quantité des
marchandises produites »... Oui, mais il se trouve que la
Liste, toute récente qu’elle soit, ne donne absolument aucun
renseignement sur ce point, alors que l’Index de M. Orlov,
par exemple, en contenait pour un très grand nombre de
fabriques, et même pour leur totalité dans certaines bran
ches de production, ou peu s’en faut, si bien que le tableau
récapitulatif citait des chiffres sur les quantités produites
(dans les tanneries, les distilleries, les briqueteries, les se
mouleries, les minoteries, dans la fabrication de la cire et du
saindoux, dans le teillage du lin et la brasserie). Or, les ma
tériaux de l’Index utilisaient précisément les anciens états.
La Liste ne renferme aucune indication sur l’outillage
alors que l’Index en fournissait pour plusieurs branches de
la production. L’« Introduction » décrit de la façon suivante
le changement intervenu dans notre statistique des fabri
ques et des usines : auparavant, les renseignements étaient
donnés par les fabricants « selon un formulaire sommaire
et peu clair », par l’intermédiaire de la police, et ne faisaient
l’objet d’aucune vérification. « On obtenait ainsi des ma
tériaux n’autorisant aucune conclusion plus ou moins vala
ble » (p. 1). A présent, on a dressé un nouveau formulaire,