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vriers et du peuple tout entier. Ainsi que nous l’avons dit
tout à l’heure, seul un parti ouvrier socialiste peut livrer
ce combat, en diifusant parmi les ouvriers des notions
justes sur le gouvernement et sur la cause ouvrière. Une
autre fois, nous parlerons plus spécialement de la façon
dont les grèves sont menées chez nous, en Russie, et de
l’usage que doivent en faire les ouvriers conscients. Pour
le moment, il nous faut souligner que les grèves, comme
on l’a dit ci-dessus, sont «l’école de la guerre» et non
la guerre elle-même, qu’elles sont seulement un des moyens
de la lutte, une des formes du mouvement ouvrier. Des
grèves isolées les ouvriers peuvent et doivent passer et
passent effectivement dans tous les pays à la lutte de la
classe ouvrière tout entière pour l’émancipation de tous
les travailleurs. Lorsque tous les ouvriers conscients de
viennent des socialistes, c’est-à-dire qu’ils aspirent à
cette émancipation, lorsqu’ils s’unissent à travers tout
le pays pour propager le socialisme parmi les ouvriers,
pour enseigner aux ouvriers tous les procédés de lutte contre
leurs ennemis ; lorsqu’ils forment un parti ouvrier socia
liste luttant pour affranchir tout le peuple de l’oppression
gouvernementale et pour émanciper tous les travailleurs
du joug du Capital, alors seulement la classe ouvrière
adhère sans réserve au grand mouvement des ouvriers de
tous les pays, qui rassemble tous les ouvriers et arbore
le drapeau rouge avec ces mots : « Prolétaires do tous les
pays, unissez-vous ! »
Rédigé fin 1899
Publié pour la première fois en 1924 Conforme à un manuscrit, recopié
dans le nQ 8-9 de la revue « Pro~ par une main inconnue
lélarskaïa Révolulsia »