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une quantité de bétail et d’outillage moindre par unité
de surlace*.
Les arguments de Kautsky quant aux avantages de la
grande production sur la petite dans l’agriculture capi
taliste sont présentés d’une laçon tort incomplète par
M. Boulgakov. Ce qui lait la supériorité de la grande
agriculture, ce n’est pas seulement une perte moindre de
surlace mise en valeur, les économies sur le cheptel vif
et mort, utilisé plus à fond, une plus grande possibilité
de se servir des machines, des facilités de crédit, mais
aussi les avantages commerciaux de la grande exploitation,
l’engagement par cette dernière de gérants compétents
(Kautsky, S. 104). La grande exploitation recourt sur
une plus vaste échelle à la coopération des ouvriers et à
la division du travail. Kautsky attribue une importance
toute particulière à la formation agronomique de l’exploi
tant agricole : « Un gérant ayant une bonne formation
scientilique ne peut être entretenu que par une entreprise
assez grande pour que la direction et la surveillance de
l’exploitation l’occupent à plein temps » (S. 98 : « cette
dimension de l’exploitation varie avec le genre de pro
duction », allant do 3 hectares pour la vigne à 500 hecta
res pour une culture extensive). Kautsky signale à ce
propos ce fait intéressant et extrêmement caractéristique
que la multiplication des écoles d’agriculture élémentai
res et moyennes est prolitable non au paysan mais au gros
exploitant, à qui elle procure des employés (cette remar
que est valable aussi pour la Russie). « L’instruction
supérieure requise pour une rationalisation vraiment inté
grale de la production est difficilement conciliable avec
les conditions d’existence actuelles des paysans. C’est
là une condamnation, non pas de l’instruction supérieure,
évidemment, mais de ces conditions. Cela signifie seule
ment que la production paysanne se maintient à côté de la
grande production, non pas grâce à une productivité plus
élevée, mais grâce à un niveau plus bas des besoins » (99).
La grande production doit entretenir non seulement de la
main-d’œuvre paysanne, mais encore de la main-d’œuvre
♦ Voir V. Postnikov, L'exploitation paysanne dans le Sud de la
Russie. Cf. V. Iline : Le développement du capitalisme, chapitre IJ,
paragraphe 1. (Voir V. Lénine, Œuvres, tome 3.—N.R.)