☭ Lénine : Œuvres complètes informatisées

| Éditions Communistus

Page 66 · vol. 4

re, etc. Puis il expose la théorie de la rente foncière
veloppée par Marx dans le livre III du Capital et met
à nu, à partir de cette théorie, la cause essentielle des
crises agraires capitalistes. Après avoir complété l’analyse
purement théorique de cette question par des données se
rapportant à l’Allemagne, Parvus conclut que « la cause ul
time et fondamentale de la crise agraire est la hausse, due
exclusivement à l’évolution du capitalisme, des rentes
foncières et des prix corrélatifs de la terre ». « Eliminez
ces prix, écrit-il, et l’agriculture européenne sera de nou
veau en mesure de concurrencer l’agriculture russe et amé
ricaine, a «Son unique recours (de la propriété privée)
contre la crise agraire, en dehors d’une conjoncture acci
dentellement favorable du marché mondial, c’est la vente
aux enchères de toutes les propriétés foncières capitalis
tes » (141). Ainsi, la conclusion à laquelle aboutit Parvus
s’accorde dans l’ensemble avec l’opinion d’Engels, qui a
indiqué dans le livre III du Capital que la crise agricole
actuelle rend impossibles les anciennes rentes foncières
perçues par les propriétaires fonciers en Europe 2l. Nous
recommandons instamment à tous les lecteurs qui s’in
téressent à ces questions do prendre connaissance du livre
de Parvus. Cet ouvrage constitue une excellente réplique
aux dissertations courantes des populistes sur la crise
agraire contemporaine, que l’on rencontre constamment dans
la presse populiste et qui pèchent par un délaut essentiel :
la crise est considérée indépendamment de tout lien avec
l’évolution générale du capitalisme mondial, non du point
de vue de classes sociales déterminées, mais dans le but
exclusif d’en tirer une morale petite-bourgeoise sur la
vitalité de la petite exploitation paysanne.

La traduction du livre de Parvus peut être tenue en
gros pour satisfaisante, bien qu’on y relève à certains
endroits des tournures malheureuses et des lourdeurs.

Rédigé en février 1899 Conforme au texte de la revue
Publié en mars 1899 dans le n° 3
de la revue < Nalchalo
Signé : VI. I line