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signification réelle. C’est pourquoi Engels, qui a publié
les derniers livres du Capital, dit dans la préface du li
vre II que les considérations de Rodbertus, par exemple, pour
déterminer « si le salaire provient du capital ou du revenu
relèvent de la scolastique et sont réduites à néant dans la
section III de ce deuxième livre du Capital » (Das Kapi
tal, II, Vorwort, S. XXI10).
Rédigé fin 1898
Publié en janvier 1899 dans le n ° 1
de la revue tHaoulzhnoïé Obozrénié »î0
Signé: Vladimir I line.
Conforme au texte de la revue
COMPTE RENDU
PAR VUS. Le marché mondial et la crise agricole. Essais éco
nomiques. Traduit do l’allemand par L. I. Saint-Pétersbourg
1898. Editions O. Popova (Bibliothèque éducative, série II,
n°2). 142 pages. Prix: 40 copecks.
Le petit livre du publiciste allemand plein de talent,
qui écrit sous le pseudonyme de Parvus, se compose de quel
ques essais caractérisant certains phénomènes de l’économie
mondiale contemporaine et traitant plus spécialement de
l’Allemagne. L’auteur met l’accent sur le développement
du marché mondial et en décrit avant tout les étapes par
courues ces derniers temps parallèlement au déclin de l’hé
gémonie industrielle de l’Angleterre. Il formule des remar
ques extrêmement intéressantes sur le rôle joué par les
vieux pays industriels qui servent de marché à des Etats
capitalistes plus jeunes : par exemple, l’Angleterre absor
be une quantité toujours plus grande de produits fabriqués
en Allemagne, représentant à l’heure actuelle de 1/5 à
x/4 de l’ensemble des exportations allemandes. Se fondant
sur les données de la statistique commerciale et industriel
le, Parvus brosse un tableau de l’originale division du tra
vail entre les dillérents pays capitalistes, dont les uns
produisent surtout pour les colonies, et d’autres pour
l’Europe. Dans le chapitre « Les villes et les chemins de
fer», l’auteur fait une tentative fort intéressante d’a
nalyser les principales « formes de villes capitalistes »
et leur importance dans la structure générale de l’économie
capitaliste. Le reste de l’ouvrage, c’est-à-dire sa ma
jeure partie (pp. 33 à 142), est consacré aux contradictions
de l’agriculture capitaliste actuelle et à la crise agrai
re. L’auteur commence par expliquer l’influence de l’évo
lution industrielle sur le prix du blé, sur la rente fonciè
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